Vitalité sociolinguistique des langues des massifs montagneux. Alpes et Caucase

Les milieux montagneux sont un prisme pour observer les transitions sociétales et environnementales dans le contexte de l’anthropocène, en raison de leur articulation rural/urbain, de leur périphéricité paradoxale, car ils sont de plus en plus objets d’aménagements touristiques et de gentrification. Ils sont généralement connus pour être des « réservoirs de langues », en termes de diversité, alors que bien d’autres perspectives sont en jeu, qui intéressent l’épistémologie des humanités environnementales. Dans cet ouvrage collectif deux zones géographiques ont été retenues pour l’observation : les Alpes et le Caucase. La vitalité sociolinguistique des Alpes est abordée à travers treize études de cas portant sur de nombreuses variétés linguistiques du nord de l’Italie, dont l’occitan, le francoprovençal, le lombard, le mochène, le ladin, le vénitien, le frioulan, le slovène, tandis que les études sur la vitalité sociolinguistique du Caucase géorgien portent sur le géorgien (notamment le dialecte adjar), le svan et le mingrélien.